Selon les résultats officiels, la majorité sortante, pro-européenne et de centre-droit, a remporté de peu (44 % des voix contre 40 % pour les partis pro-russes) les élections législatives du 30 novembre.
En termes de voix, le Parti socialiste est toutefois le grand vainqueur de ce scrutin, avec 21,6 % des voix, suivi par le Parti democrate-libéral moldave, (19,3 %), et par le Parti communiste, avec 17,83 %. Mais, selon Ziarul National,
ce qui compte, c’est que les libéraux pro-européens — le Parti démocrate-liberal moldave, le Parti démocrate et le Parti libéral — détiennent ensemble la majorité
De son côté, le site moldave russophone Panorama remarque qu’aucun parti indépendant n’a reussi franchi le seuil d’élégibilité de 6 %. Quant aux partis pro-européenns,
c’est clair dès maintenant qu’ils doivent reflechir à une nouvelle coalition, car aucun d’eux n’a les 51 sièges (sur un total de 101) necessaires la majorité absolue. Ensemble, ils peuvent compter sur 57-58 sièges.
Sur le site europalibera.org, l’analyste Iulian Ciocan estime pour sa part que les significations de ce vote sur le fil du rasoir, un vote in extremis qui sanctionne une coalition au pouvoir qui s’est souvent remarqué par des affaires de corruption :
j’ai peur que nous retarderons notre arrivée dans le monde civilisé d’encore un siècle, si les gouvernants ne changent pas d’habitude. J’espère que 2015 sera l’année où la justice moldave sortira de sa hibernation.