Malgré des différences d’interprétation, les éditorialistes européens s’accordent sur un constat : le processus de sortie promet d’être long et incertain ; rien n’est donc vraiment joué.
“C’est le divorce après 60 ans de mariage, 4 jours après les festivités à l’occasion du 60ème anniversaire de la fondation de l’UE, le Royaume-Uni déclare sa sortie de l’Union, constate Holger Steltzner de la Frankfurter Allgemeine Zeitung . L’éditorialiste s’inquiète avant tout pour l’avenir de son propre pays, car, pense-t-il, le départ des Britanniques pourrait coûter cher à l’Allemagne :
En tant que deuxième puissance économique derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni est indispensable à l’UE. D’un point de vue économique, la Grande-Bretagne est aussi importante pour l’UE que les 20 pays les plus petits réunis. C’est comme si, d’un seul coup, 20 des 28 pays membres quittaient l’UE. L’Allemagne risque gros. Non seulement parce que les autres pays de l’UE pensent que Berlin, en payant des […] milliards bouchera, le trou que le Royaume-Uni en tant que deuxième contributeur net laissera derrière lui. D’après les calculs à usage interne, le ministère des finances allemand s’attend déjà à une augmentation des contributions allemandes à hauteur d’un quart, ce qui équivaut à 25 % du budget de l’UE. Pour l’Allemagne, la Grande-Bretagne est le troisième plus grand partenaire commercial et les relations entre les entreprises sont intenses. S’il n’y a pas d’accord comprenant un accès mutuel au marché, c’est non seulement l’économie financière qui risque de basculer, mais ce sont également, au niveau de l’économie réelle, les chaînes de valeur et les modèles commerciaux qui seront menacés. *Lire la suite sur [Alternatives économiques*](www.alternatives-economiques_fr).
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Pour l’éditorialiste d'El País Xavier Vidal-Folch, la lettre adressée par la Première ministre britannique Theresa May au président du Conseil européen, Donald Tusk, en application de l’article 50 du traité de Lisbonne et qui déclenche la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, "est du cynisme de haut vol emballé dans du langage diplomatique raffiné", Vidal-Folch ajoute que lire la suite sur Alternatives économiques.