Idées Après les élections européennes en Lettonie

La poussée populiste n’a pas eu lieu

Bien que le paysage politique letton n'ait jamais été aussi fragmenté, l'Etat balte est sorti des élections en grande partie indemne du populisme.

Publié le 6 septembre 2019 à 09:00
rmac8oppo | pixabay.com  | Un graffiti à Riga.

Comme ailleurs en Europe, le centre a perdu du terrain en Lettonie. Le membre du Parti Populaire Européen (PPE) Nouvelle Unité avait quatre sièges, maintenant ils n'en a plus que deux. Mais la vague populiste redoutée ne s'est pas non plus matérialisée. En vérité, cela n'a jamais été une grande menace en Lettonie, et les deux politiciens élus sur la liste de l'Alliance nationale et de l'ECR (groupe conservateur au Parlement européen) sont tous deux poliment modérés. On ne peut pas les imaginer offrir leur soutien à l'insurrection de Matteo Salvini, sans parler des incendiaires de Nigel Farage.

Le paysage politique est ainsi devenu plus fragmenté, avec cinq partis représentant désormais cinq groupes politiques – le PPE, les Sociaux-démocrates et ECR ont chacun deux sièges au Parlement européen, Renew Europe et les Verts en ont un chacun. La participation est passée de 30 % en 2014 à 33,5 %, mais toujours inférieure à la moyenne européenne.

L'impact national et les postes au sein de l'UE

Les élections européennes vont avoir des effets politiques internes. Bien que Nouvelle Unité ait fait pire que lors des dernières élections européennes, leur score de 26 % représente une amélioration spectaculaire par rapport aux 7 % obtenus lors des élections nationales d'octobre dernier. Cela renforcera le premier ministre, Krišjānis Kariņš, issu de Nouvelle Unité, tout en affaiblissant les positions de deux de ses partenaires de la coalition qui n'ont pas envoyé d'élus au Parlement européen.

Curieusement, ce résultat pourrait également renforcer la place de Nouvelle Unité au sein du groupe politique du PPE. Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a été le vainqueur individuel incontesté des élections, après avoir été confirmé par le gouvernement de son pays pour un second mandat à Bruxelles.

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Cet article est publié en partenariat avec Eurozine

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