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"Saurons-nous jamais le nombre exact des Roms de Roumanie ?" C’est la question que se pose Jurnalul Naţional, qui titre “Au recensement, on décompte les Roms". Ce 20 octobre démarre en effet le premier recensement réalisé selon les règles européennes depuis la chute du communisme, en 1989. Un des grands enjeux de l’opération, qui durera jusqu’au 31octobre, est la réponse à cette question, que l’on se pose à la fois en Roumanie et à Bruxelles. Ainsi, selon Romani Criss, l’ONG qui s’est occupée d’informer la population rom sur le recensement — notamment en distribuant des badges avec écrit "Etre Rom, c’est fantastique !" —, celle-ci compte quelque 2,5 millions de personnes, alors que d’après les autorités roumaines, les Roms seraient au nombre de 500 000. "Entre les avantages de la sincérité — plus de de fonds européens et de bourses scolaires — la peur d’être stigmatisés" et de payer plus d’impôts, les Roms sont face à un choix cornélien, écrit le quotidien de Bucarest.
