Le monde du rock n'est pas à l'abri des tourments de la zone euro.Selon le Wall Street Journal, le groupe américain Metallica, a décidé d'avancer sa tournée "pour éviter de se retrouver pris dans les problèmes de dettes de l'Europe"
Les tournées représentent une part importante des revenus des grands groupes de rock. Pour la seule année 2010, Metallica a ainsi gagné 110,1 millions de dollars (82,2 millions d'euros).
Au lieu de jouer en Europe en 2013, comme il était initialement prévu, ils partiront en 2012 pour une tournée raccourcie baptisée "Vacances d'été européennes'' en Norvège, en Allemagne, au Danemark, en Angleterre et en Autriche.
Le Wall Street Journal écrit :
Avec la morosité des investisseurs qui s'étend à des pays plus riches comme la France, M. Burnstein, le manager de Metallica, s'inquiète de voir l'euro s'effondrer, ce qui pourrait compliquer le paiement des entrées de Metallica par les organisateurs des concerts dans les 17 pays qui utilisent cette monnaie.
M. Burnstein a déclaré :
Au cours des prochaines années, le dollar sera plus fort et l'euro moins fort, et je veux profiter de cette situation en augmentant maintenant le nombre de concerts en Europe, car c'est une opération qui nous sera bénéfique.
Le WSJ note par ailleurs que les Red Hot Chili Peppers, groupe dont s'occupe également M.Burnstein, ont eux-aussi accéléré leurs projets européens.
Environ 75% des revenus du groupe proviennent des tournées à l'étranger, a encore justifié M. Burnstein.