"C’est passé juste", soupire la Tageszeitung, qui ne cache pas son bonheur après le rejet par les eurodéputés, le 11 février, de "l'espionnage des transferts bancaires" par les autorités américaines. Ces dernières ne pourront plus accéder aux données bancaires des citoyens européens pour lutter contre le terrorisme. La pomme de discorde s'appelle Swift, le nom de la société qui gère les transferts internationaux. Le Parlement annule ainsi un accord signé par les ministres de l'Intérieur des Vingt-sept fin novembre, à la veille de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, qui donne aux parlementaires une compétence dans ce domaine. Traditionnellement soucieux des libertés publiques et de la protection des données, la TAZ se réjouit de la perspective de négociations "d'égal à égal" entre l'UE et les Etats-Unis sur les valeurs de "liberté ou sécurité". Le Spiegel Online, en revanche, estime que ce vote sera une source de tensions transatlantiques et remarque que les Américains pourront négocier bilatéralement avec chacun des Etats membres sur l'échange de ces données.
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