Athènes en mauvaise posture face aux sceptiques

Publié le 25 juillet 2012 à 11:05

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Entre le gouvernement grec et la troïka, les négociations sur un éventuel assouplissement des conditions de l’aide financière se déroulent “dans un lourd climat”, constate I Kathimerini. Car l’arrivée à Athènes des représentants de la Commission européenne, du FMI et de la BCE, a été précédée de rumeurs sur une nouvelle restructuration de la dette, voire une sortie du pays de la zone euro. Dans ce contexte, note le quotidien, la venue de José Manuel Barroso, la première depuis 2009, est “perçue comme un geste de soutien” au Premier ministre Antonis Samaras. Même si le président de la Commission “devrait faire pression pour que la Grèce tienne ses engagements”

La troïka cherche à définir si l’objectif de réduction du déficit - 3,5 milliards d’euros pour 2012 et 11,5 milliards pour 2013 - peut être tenu sans nouvelles mesures d’austérité, explique I Kathimerini. Le gouvernement assure que oui, même si l’économie grecque devrait enregistrer une récession de 6,2% cette année et de 0,9% en 2013. La situation est donc difficile. Pour autant, regrettele quotidien,

Il n’y a rien de plus rageant que les M. je-sais-tout autosatisfaits qui disent que les efforts de la Grèce pour combattre la crise de la dette ne marcheront pas mais qui ne proposent aucune alternative. [...] Le problème est que nous n’avons aucun récit national pour contrer ces prophètes de malheur. Il est vrai qu’il est difficile de se dresser contre une rhétorique aussi excitante en utilisant les mots des comptables qui essaient de combler les trous. C’est le principal défi du gouvernement : convaincre les sceptiques et une population torturée de tenir le coup et de garder la foi quant à l’existence d’une voie pour s’en sortir.

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