*"Si vous pensez que la saga sans fin de la nomination de Yves Mersch au directoire de la BCE ne pourrait pas être plus osbcure, réfléchissez encore", [avertit le Financial Times*](http://blogs.ft.com/brusselsblog/2012/11/why-did-spain-block-merschs-appointment-to-ecb/#axzz2BR50ik7o).
Le quotidien économique rapporte que le banquier luxembourgeois, dont la nomination avait été rejetée par le Parlement européen pour des raisons de parité hommes-femmes non respectée, est désormais confronté à l'opposition du gouvernement espagnol qui a**
informé Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, qu'il s'opposait à la 'procédure écrite' accélérée qu'il avait lancé pour que Yves Mersch soit finalement nommé au directoire de la BCE.
Le Financial Times ajoute que, bien entendu, l'Espagne essaie de
mettre une candidature espagnole sur la table. Et avec le refus du Parlement européen de soutenir Mersch à cause d'un manque de femmes au directoire de la BCE, on s’attend à ce que [le Premier ministre espagnol Mariano] Rajoy arrrive à Bruxelles avec une candidate - possiblement Belen Romana Garcia, l’ancienne directrice du Trésor espagnol. […] S'il y a bien un endroit où on peut se réjouir, c'est le Parlement européen qui peut croire aujourd'hui que ses efforts pour nommer une femme au directoire - considérés pas plus tard que la semaine dernière comme totalement chimériques - pourraient porter leurs fruits.
Attention, préviennent cependant Les Echos, la décision de l’Espagne ne s’explique
pas tant par un féminisme échevelé que pour mieux faire valoir ses intérêts. [Et] les chefs d’Etat et de gouvernement des autres pays, qui veulent visiblement passer en force, feront tout pour surmonter l’opposition de Madrid.
Cet épisode, ajoute le quotidien économique, pose la question du fonctionnement des institutions européennes :
Pourquoi donc le Conseil a-t-il infligé un tel camouflet au Parlement, au moment où les gouvernants s’accordent à dire que le même Parlement doit se renforcer pour parvenir à une Europe plus légitime. C’est d’abord la faute à la mécanique des organismes internationaux. [...] Il y a une autre raison qui explique le choix du Conseil : la banque centrale est un petit milieu qui fonctionne aussi par cooptation entre experts. [...] Le vrai problème, c’est que les femmes sont rarissimes dans ce circuit. On n’a pas fini de voir un directoire de la BCE rempli d’hommes.