Des banques ont bloqué l’entrée des marchés des produits dérivés

Publié le 2 juillet 2013 à 13:38

"Treize grandes banques se sont entendues pour éloigner toute concurrence des marchés financiers des produits dérivés, d'une valeur de plusieurs centaines de milliards d'euros, selon une enquête de la Commission européenne", révèle EUObserver, exposant les conclusions d'une auscultation à grande échelle des pratiques bancaires.

Le rapport explique que ces banques - dont la Barclays, BNP Paribas, la Deutsche Bank et la Royal Bank of Scotland - qui contrôlent les organisations industrielles qui délivrent les autorisations comme l’Association internationale des produits dérivés et des swaps, se sont entendues pour éviter l’octroi de permis commerciaux à leurs rivales. Lesquels permis leur auraient donner le droit d'entrer sur le marché des credit default swaps (CDS), un produit qui protège les institutions contre les défauts de paiement. Le marché des CDS représente près de 10 000 milliards d’euros. Le site poursuit ses révélations :

Les banques auraient coordonné leur conduite pour empêcher la Deutsche Börse et le marché à terme de Chicago d’obtenir les autorisations qui leur auraient permis de pénétrer le marché des CDS. Les deux places boursières ont été exclues de ce marché entre 2006 et 2009, couvrant la fin du boom du crédit et le début de la crise financière.
Reprenant une déclaration du vice-président de la Commission européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, le site explique que les banques "ont reporté l’émergence d’un échange commercial de ces produits financiers parce qu’elles craignaient que cela réduise leurs chiffres d’affaires".

Si les conclusions de cette enquête se confirment et que les banques sont reconnues coupables d’avoir violé les lois anti-trust, la Commission peut leur infliger des amendes allant jusqu’à 10% de leur chiffres d’affaires annuel.

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