Le gouvernement a-t-il le droit de fermer ses centrales nucléaires ?

Publié le 17 mars 2011 à 11:11

Cover

Après la décision d'Angela Merkel d’examiner la sécurité de toutes les centrales nucléaires allemandes et d'en déconnecter sept du réseau pendant un moratoire de 3 mois, la bataille juridique s'engage. "Le tournant de l’atome sans base juridique?", titre le Handelsblatt. Le gouvernement s'appuie notamment sur la notion d'Etat d'urgence pour justifier sa politique. Mais en l’absence d'un véritable Etat d'urgence en Allemagne, ce choix pourrait conduire à une impasse. Les entreprises énergétiques ont annoncé qu’elles entendaient "examiner de près la légalité de la décision". Cette dernière implique de lourdes conséquences pour l’industrie, explique le quotidien économique, car durant les trois mois du moratoire, Eon, RWE et Vattenfall pourraient perdre environ 500 millions d'euros. Au cas où les sept centrales seraient arrêtées définitivement, les pertes se chiffreraient en milliards; sommes que le gouvernement, s’il perdait la bataille judiciaire, devrait ensuite rembourser aux entreprises.

Tags
Cet article vous a intéressé ? Nous en sommes très heureux ! Il est en accès libre, car nous pensons qu’une information libre et indépendante est essentielle pour la démocratie. Mais ce droit n’est pas garanti pour toujours et l’indépendance a un coût. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à publier une information indépendante et multilingue à destination de tous les Européens. Découvrez nos offres d’abonnement et leurs avantages exclusifs, et devenez membre dès à présent de notre communauté !

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez le journalisme européen indépendant

La démocratie européenne a besoin de médias indépendants. Rejoignez notre communauté !

sur le même sujet