Le geste est radical. Face aux révélations sur les écoutes téléphoniques effectuées par le News of the World sur des dizaines de personnes, le patron de NewsCorp, Rupert Murdoch, a décidé de fermer l'hebdomadaire vieux de 168 ans. "Un morceau d'Angleterre est mort hier, et c'est un moment de deuil", écrit le[Times](http://www.thetimes.co.uk/tto/opinion/leaders/article3087827.ece), le quotidien phare du groupe. "Les techniques d'investigation du journal dans ce qu'elles avaient de pire ont entraîné sa fermeture. Mais dans ce qu'elles avaient de meilleur, elles ont produit de grands articles et parfois révélé de grands méfaits." Pour le Times, le scandale ne concerne que "une poignée de personnes [qui] en ont bafoué d'autres qui étaient dans le chagrin et le désespoir. Elles se sont couvertes de honte, ont détruit un journal et endommagé la confiance en la presse libre. Il faudra longtemps avant que cette confiance ne soit regagnée."
Tandis quele quotidien souligne que "la chute catastrophique de la publicité" a été le coup de grâce pour le News of the World, The Independent estime que "le journal a été sacrifié pour une femme", son ancienne patronne, Rebekah Brooks, très proche de Murdoch, qui dirige aujourd'hui le secteur presse écrite de NewsCorp.