“Van Rompuy propose un ministère européen de l’Economie” : La Repubblica résume ainsi le document préparatoire rédigé par le président du Conseil européen en vue du prochain sommet des 18 et 19 octobre, à Bruxelles. Herman Van Rompuy interpelle les chefs d’Etat et de gouvernement sur 13 questions au sujet de l’avenir de l’UE, élaborées autour de “quatre thèmes”, résume le quotidien : “L'intégration renforcée du secteur financier ; le budget ; les politiques économiques et la légitimité démocratique de l’Union”.
Concernant l’intégration financière, Herman Van Rompuy propose d’aller au-delà de l’union bancaire actuellement en discussion. Il n’évoque pas les “euro-bonds”, mais parle d’un “budget central de la zone euro” qui “pourrait prévoir des émissions limitées de dette commune”. Le projet est en revanche plus décevant sur l’intégration politique, qui ne fait aucunement référence au modèle fédéraliste invoqué par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso dans son discours sur l’état de l’Union européenne, le 12 septembre.
Bref, conclut La Repubblica,
le rapport est une tentative de trouver un équilibre entre nouvelle rigueur et solidarité afin de sortir de la crise. Davantage de pouvoirs à Bruxelles sur les budgets nationaux en échange d’émission de titres de dette européens. Un processus lent, afin de permettre à Angela Merkel de le faire digérer aux politiques et aux citoyens allemands. Van Rompuy ne cite toutefois pas de réformes des traités, par crainte que la chancelière allemande n’exige de nouvelles mesures de rigueur qui entraîneraient à une longue négociation sur un nouveau traité pour la partie concernant les euro-bonds et la mutualisation des risques. Une façon de pas empiéter sur le calendrier des élections législatives allemandes de l’automne 2013.
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