Les citoyens dans la rue contre la corruption

Publié le 4 décembre 2012 à 15:20

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C’est “une vague de protestations”, constate à la Une Večer :les manifestations contre la corruption et les mesures d’austérité du gouvernement du conservateur Janez Janša, qui avaient marqué la campagne électorale, ont repris après l’élection du social-démocrate Borut Pahor à la présidence de la République. Janša lui-même, ainsi que le chef de l’opposition et maire de Ljubljana, Zoran Janković, font l’objet d’une enquête pour corruption. A Maribor, 10 000 personnes sont descendues dans la rue le 3 décembre, pour demander la démission du maire, Franc Kangler. Le quotidienDelo constate que

la colère et le mécontentement social ont atteint le sommet depuis que Kangler, soupçonné de corruption et de clientélisme, a été élu au Sénat. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les citoyens se sont insurgés contre les problèmes accumulés de la transition, des privatisations douteuses, de la corruption, des manquements de l’Etat de droit et de l’arbitraire de la classe politique. Le pouvoir n’a pas su prendre les décisions intelligentes pour arrêter les manifestations et redonner l’espoir, à savoir convaincre les citoyens que c’est dans les urnes et non pas dans la rue qu’on fait face aux problèmes.

Son confrère Dnevnik souligne que

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ce n’est pas la rue qui fait la loi, comme disent ceux qui veulent disqualifier les manifestants, mais les citoyens qui ont décidé de prendre la politique entre leurs mains, pas seulement à Maribor, mais dans tout le pays, à Ljubljana, Celje, Koper , Kranj, Novo Mesto ou Trbovlje, en signe de solidarité avec Maribor.

La Slovénie, citée depuis 20 ans comme exemple de réussite des pays en transition, est secouée par une crise profonde”, note de son côté Jutarnji List. Pour le quotidien croate,

le pays, dont le PIB a été un des plus élevé parmi les pays en transition, qui a adhéré l’UE en 2004 et introduit l’euro seulement 3 ans plus tard, suite désormais les traces de la Grèce et du Portugal. C’est la conséquence des réformes non abouties, des crédits que les banques, dont l’Etat est actionnaire majoritaire, accordaient selon les critères politiques et non pas économiques. Aujourd’hui les banques accumulent les dettes, et avoir un crédit est devenu aussi facile que de gagner au loto.

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