La première fois que j’ai rencontré Mzia Amaghlobeli, je n’étais qu’une adolescente. Nous vivions toutes deux à Batoumi, d’où je suis originaire et où Mzia a commencé sa carrière de journaliste avant notre rencontre. À 26 ans, Mzia a créé le site web Batumelebi, avec pour objectif de prouver qu’il était possible de pratiquer véritablement le journalisme et d’établir des standards de qualité dans une région où les dirigeants autoritaires considéraient tout comme leur domaine privé. A fortiori dans un pays qui tentait encore, à l’époque, de se reconstruire sur les ruines des drames et des guerres post-soviétiques.
Au fil des années, cette jeune journaliste a réussi à transformer un petit journal local en deux médias en ligne de premier plan dans la région du Caucase du Sud : Netgazeti, qui couvre les affaires nationales et internationales et a été récompensé pour sa qualité, et Batumelebi, qui se concentre sur l’actualité locale de Batoumi.
Les journalistes dérangent les gens au pouvoir. Lorsque l’on choisit de suivre cette carrière, on sait que l’on signe pour une vie pleine de défis. Mais il y a des choses pour lesquelles on ne signe pas. Au fil des ans, j’ai entendu les récits de Mzia : comment elle et ses journalistes avaient été menacés, placés sous surveillance, suivis et victimes de chantage … Quand j’étais jeune, j’écoutais ces histoires avec un certain enthousiasme, comme si je regardais un film. Mais ce qui se passe aujourd’hui n’a plus rien d’excitant. Nous n’avons pas signé pour ça.
Dès l’adoption de la loi contre les “agents étrangers” en 2024, il était clair que la situation en Géorgie allait se dégrader, et que cela allait faire très mal. En fin de compte, les événements de ces sept derniers mois nous montrent qu’il ne s’agit pas d’un retour en arrière – comme certains aiment à le dire – mais plutôt d’un glissement de terrain qui emporte tout sur son passage.
La double arrestation controversée de Mzia
Dans la nuit du 11 au 12 janvier 2025, Mzia a été arrêtée à deux reprises par la police à Batoumi. Lors d’une manifestation violemment réprimée par la police, Mzia avait assisté à l'arrestation de plusieurs personnes, dont l'une de ses amies, la militante Tsiala Katamidze. On lui reprochait d’avoir placé un autocollant “La Géorgie se met en grève” au sol devant un poste de police.
Accompagnée d’un avocat, Mzia s’était rendue au poste de police pour soutenir son amie. Devant le bâtiment, un rassemblement exigeait la libération des manifestants arrêtés arbitrairement ; par solidarité, Mzia avait elle aussi posé un autocollant similaire sur le mur du poste de police. Cet acte a conduit à sa première arrestation. En tout, neuf personnes ont été arrêtées, soit pour avoir collé des stickers, soit pour avoir demandé des explications concernant les arrestations arbitraires. Mzia a été libérée près d’une heure après, accusée, sans preuves, de résistance et d’outrage à agent.
Après sa remise en liberté, Mzia est restée à l’extérieur du poste de police pour discuter avec des amis et des proches. Lorsque la police a essayé d’arrêter l’un d’entre eux, les tensions se sont ravivées et un affrontement s’en est suivi. Dans une vidéo filmée sur les lieux, on peut voir Mzia dans la foule, avant que celle-ci ne soit poussée au sol et ne disparaisse.
La police a arrêté deux des frères de Mzia, avant de se retirer derrière la grille du poste. Dans la vidéo, on peut voir Mzia, visiblement en difficulté, ayant perdu une chaussure dans la confusion. Elle et d'autres personnes ont essayé de savoir pourquoi d’autres personnes avaient été arrêtées. Eter Turadze, un ami proche de Mzia et cofondateur de Batumelebi, s'est souvenu plus tard qu'ils avaient peur que les deux frères de Mzia ne soient battus par les policiers simplement parce qu'ils s'étaient retrouvés dans la foule.
Mzia a alors demandé au chef de la police de Batoumi, Irakli Dgebuadze, des explications concernant l’arrestation de ses proches. Voyant que ce dernier l’ignorait, elle l’a attrapé par la manche et l’a giflé, avant d’être arrêtée à nouveau. Dans la vidéo, on peut entendre Dgebuadze jurer et la menacer de poursuites pénales.
D’après les témoignages, Mzia est restée menottée pendant des heures sans pouvoir aller aux toilettes, boire ou contacter son avocat. Elle a également été soumise à des menaces et à des abus, notamment des crachats, de la part d’Irakli Dgebuadze. Aucune enquête n’a été ouverte sur le traitement qu’elle a reçu. Elle est aujourd’hui accusée d’avoir “attaqué un officier de police” en vertu de l’article 353-1, un acte passible d’une peine d’emprisonnement de quatre à sept ans.
Lors de l'audience préliminaire du 14 janvier, le juge du tribunal de Batoumi s'est rangé du côté des procureurs, affirmant que l'arrestation administrative antérieure de Mzia constituait un motif suffisant pour craindre un risque élevé de récidive. Le juge a refusé toute forme de libération sous caution et l'a placée en détention provisoire. Depuis lors, elle est incarcérée près de Tbilissi.
Cependant, la notion d’“attaque” est soumise à des critères spécifiques dans le code pénal géorgien, et le fait de gifler quelqu'un n'est jamais considéré comme tel.
L'arrestation administrative était illégale : de nombreuses personnes y ont assisté et il est clair qu'elle n'a pas résisté, désobéi ou insulté la police. Cependant, la police a tenté de justifier cette accusation fabriquée de toutes pièces en présentant des preuves vidéo prouvant que Mzia avait “résisté à la police”, justifiant ainsi l'arrestation. Mais il y a un problème : cette vidéo a été enregistrée après la remise en liberté de Mzia, et ne peut donc pas prouver l'infraction dont elle était accusée à l'origine.
En fait, la vidéo montre Mzia en train d'être agressée physiquement, alors qu'elle se trouve au cœur d’un affrontement entre policiers et citoyens. Elle est une victime, pas un agresseur.
Si je rentre autant dans les détails, c’est pour que vous puissiez comprendre à quel point le dossier contre elle est mal ficelé : même les preuves ont été manipulées. Mzia a également été accusée d’avoir déformé l’apparence d’un bâtiment en posant un autocollant sur le mur du poste de police pendant une dizaine de secondes. Elément le plus ridicule de son dossier : dans son rapport, la police mentionne que Mzia aurait reçu l’instruction de gifler un officier de police lors d’un appel téléphonique. Sur la base de ce document, le tribunal a ordonné l’accès à son téléphone et à toutes les données qu’il contenait. On a voulu la faire passer pour un “agent étranger”.
Si Mzia a été prise pour cible par le régime, c’est entre autres parce que la Géorgie présente un paysage médiatique dynamique et diversifié, où s’expriment des voix critiques et indépendantes. Les campagnes de diffamation accusant les publications indépendantes de représenter l’opposition ou des groupes privés ne fonctionnent pas, car les médias entretiennent des liens étroits avec les communautés et que les gens connaissent les journalistes. Il est de fait très difficile d’attaquer la réputation des médias indépendants dans un pays aussi petit. C’est pourquoi Mzia sert d’exemple. Ce n’est pas seulement son procès à elle, c’est aussi celui des médias indépendants. Et cela, les journalistes géorgiens le comprennent parfaitement.
Malgré leurs différences, ces derniers suivent de près cette affaire, convaincus d’être tous dans le même bateau. Ils montrent leur soutien en partageant des ressources, en offrant des images, en proposant des diffusions en direct et en organisant un talk-show commun. Un documentaire sur l’affaire Mzia a été diffusé simultanément sur les chaînes de la plupart des médias indépendants et critiques de Géorgie.
L’exemple de Maria Ressa et l’importance de l’attention internationale
À la mi-juin 2025, lors du festival ZEG à Tbilissi, j’ai eu l’occasion de m’exprimer publiquement au sujet de l’affaire Mzia et d’en discuter avec Maria Ressa, qui a rejoint l’événement à distance. Cette dernière dirige le média d’investigation philippin Rappler, lauréat du prix Nobel de la paix. Maria avait également été harcelée par l’ancien gouvernement de son pays, et nous avons réalisé à quel point nos expériences étaient similaires. J’aimerais qu’une plus grande prise de conscience s’opère à l’échelle mondiale, notamment au sein de la communauté journalistique.
Il y a quelques semaines, j’ai été interviewée par une journaliste hongroise qui souhaitait parler de l’impact de la loi contre les “agents étrangers” car, disait-elle, on s’attendait à ce que le même type de mesure soit également appliqué en Hongrie. C’était douloureux à entendre : il y a tout juste un an, j’interviewais des journalistes russes et biélorusses, en essayant, par le récit de leur expérience, de tirer la sonnette d’alarme. J’ai pensé à cette journaliste hongroise et je me suis demandé si elle serait interviewée par des journalistes slovaques la prochaine fois.
Je pense que le monde regarde la Géorgie et se dit : “Nous avons déjà assisté à de tels événements auparavant. Cela va se produire et il n’y a rien à faire”. Je tiens à dire clairement que tout dépend de nous. Nous pouvons inverser la tendance et donner l’exemple. Maria Ressa nous a montré comment se battre et être libres.
Dans son discours au ZEG, Caoilfhionn Gallagher KC, avocate spécialisée en droits humains, a évoqué trois points intéressants. Tout d’abord, le fait que la solidarité internationale permette de résoudre les problèmes et d’apporter un soutien psychologique. Mais aussi qu’elle a un impact réel sur la stratégie employée par le pouvoir, puisque des affaires telles que celle de Mzia sont bel et bien des affaires politiques, et non pas juridiques. “Le fait de savoir que le monde regarde et qu’il existe un soutien a sans doute un impact sur les décideurs. Nous avons pu le constater avec l’affaire Maria Ressa”, a-t-elle expliqué.
“Maria a été décrite par [une personnalité officielle] comme une prostituée. Si l’on examine la loi géorgienne contre les ‘agents étrangers’, on constate qu’elle est très similaire”, a-t-elle ajouté. “Le langage utilisé fait référence à la poursuite des intérêts d’une puissance étrangère. Cette loi vise à saper la nature du journalisme et des journalistes, à suggérer qu’ils ne font que vendre leurs marchandises et colporter des informations auxquelles ils ne croient pas. Je sais que pour Mzia, le journalisme n’est pas seulement un métier, c’est aussi un outil de changement social. J’admire particulièrement ses efforts pour documenter la répression de l’ère soviétique et reprendre la main sur le récit grâce à son travail sur la mémoire historique”.
Comme l’a souligné Caoilfhionn Gallagher KC, les autorités “attendaient depuis longtemps de réduire Mzia au silence, il leur fallait juste une bonne excuse”. Plusieurs journalistes avaient déjà été agressés physiquement à l’époque de son arrestation, mais ce qui est arrivé à Mzia dépasse les attaques contre les journalistes individuels, car “elle est une figure emblématique. Son arrestation vise à envoyer un message très clair et glaçant à l’écosystème médiatique de toute la Géorgie”.
Le problème est que “nous ne sommes pas ici face à un système qui respecte l’Etat de droit”, a regretté Caoilfhionn Gallagher KC. Plusieurs entorses aux règles ont déjà été commises dans cette affaire, à commencer par le fait que l’enquête a été menée par l’officier de police considéré comme la victime présumée. “Il est clair qu’en Géorgie, vous n’aurez pas droit à un procès équitable”, a-t-elle ajouté.
“Mzia n’a pas encore bénéficié d’une procédure équitable. Ce qui fera la différence, c’est de s’assurer que le monde regarde et qu’une stratégie internationale appropriée existe”, a déclaré Caoilfhionn Gallagher KC. “La tentative qui a été faite en Géorgie avec la loi contre les ‘agents étrangers’ vise à ce que le monde ferme les yeux. Il s’agit d’une tactique classique : vous menez une campagne de diffamation, en minant les journalistes et le journalisme pendant des années ; vous essayez de couper leur lien vital dans le pays ; vous essayez de criminaliser les financements provenant de l’extérieur du pays et vous essayez de faire en sorte que ceux qui défendent les individus, même les avocats à l’intérieur du pays, soient également pris pour cible en vertu de la loi contre les ‘agents étrangers’ s’ils bénéficient d’un soutien international”. Il s’agit d’un cocktail explosif mettant la personne au cœur de l’affaire, celle-là même qui se trouve en prison, à la merci d’un système déloyal sans espoir de recevoir le soutien international nécessaire.
Aujourd’hui, il est plus essentiel que jamais que cette affaire reçoive l’attention internationale qu’elle mérite.
Je pense que nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre : nous avons un pays à reprendre car, même si le gouvernement a la mainmise sur les institutions, certains esprits restent libres
L’une des difficultés auxquelles nous sommes confrontés est que “la plupart des pays qui ont le plus d’influence sur la Géorgie se montrent assez hostiles envers les journalistes. Il s’agit par exemple de la Chine et de la Russie. Toutefois, je pense que la clé du problème réside dans les actions du Conseil de l’Europe, de l’Union européenne et de l’Allemagne, [qui est] l’un des principaux partenaires commerciaux de la Géorgie”, explique Caoilfhionn Gallagher KC.
Pour ma part, je pense que nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre : nous avons un pays à reprendre car, même si le gouvernement a la mainmise sur les institutions, certains esprits restent libres. Contrairement à d’autres pays, les événements se sont déroulés si rapidement en Géorgie que la propagande n’a pas eu le temps de retourner le cerveau des citoyens et du public. La propagande a besoin de temps pour atteindre son but, il nous reste donc une chance, puisque nous avons des battants. Tous les journalistes qui ont été hospitalisés, condamnés à une amende ou placés en détention administrative sont retournés sur le terrain et ont repris le travail.
Mais le temps presse : l’état de santé de Mzia n’est pas bon. Après l’arrestation de notre caméraman, elle a entamé une grève de la faim pendant 38 jours, ce qui a eu un impact terrible sur sa santé. Le 12 mai 2025, le jour des 50 ans de Mzia, des personnes se sont rassemblées devant la prison, ont chanté des chansons et ont allumé des bougies. Elle est faible et continue de perdre du poids. Sa vue a considérablement baissé depuis la grève de la faim et elle ne peut presque plus lire.
La dernière fois qu’elle s'est présentée à la salle d’audience, elle n’avait plus que la peau sur les os. J’étais terrifiée. Mzia est restée dans le box des accusés pendant cinq heures sans s’asseoir, afin de montrer sa force et sa détermination à se battre. Elle avait fait six heures de route pour se rendre au tribunal. Elle est détenue près de Tbilissi, mais les audiences ont lieu à Batoumi. Cette démonstration de force nous pousse à continuer la lutte.
La tâche est ardue, d’autant plus que nous sommes confrontés à une pression de toutes parts chez Batumelebi/Netgazeti et que nos ressources s’épuisent rapidement. C’est pourquoi nous avons lancé une campagne de dons afin de collecter des fonds d’urgence. Ce n’est pas le montant qui compte, mais le nombre de personnes qui nous soutiennent. Même une petite contribution suffirait à montrer votre solidarité et à renouveler les forces de Mzia et les nôtres. Nous vous serions reconnaissants pour votre soutien.
La crise des médias en Géorgie : défis et attentes |
Au cours des deux dernières années, le parti Rêve géorgien au pouvoir a promulgué des lois radicales visant à faire disparaître les médias indépendants. La "loi sur la transparence de l'influence étrangère" qualifie les médias et les ONG recevant des fonds étrangers d'"agents étrangers", sous peine de sanctions pénales en vertu de la loi sur l'enregistrement des agents étrangers (FARA) en cas de non-respect de cette loi. Les modifications apportées à la loi sur la radiodiffusion donnent au régulateur national le pouvoir de censurer le contenu et de révoquer les licences, tandis qu'une nouvelle loi sur les subventions place le financement des donateurs sous le contrôle de l'État. Ces mesures visent à paralyser le journalisme indépendant sur le plan financier, juridique et de la réputation, en érodant la liberté de la presse et la responsabilité publique. Au cours des dernières années, la Géorgie a connu une augmentation alarmante des cas de violence, de menaces et de harcèlement visant les journalistes, qui n'ont fait l'objet d'aucune enquête. Selon les données compilées par la Charte géorgienne d'éthique journalistique et la Coalition pour la défense des médias, des dizaines de reporters ont été agressés physiquement alors qu'ils couvraient des manifestations ou des événements politiques. L'Union européenne soutient depuis longtemps les médias géorgiens en leur apportant des fonds et un soutien institutionnel, ce qui leur permet de respecter les normes journalistiques. Toutefois, l'ampleur des récentes mesures de répression, dont témoigne la chute de la Géorgie à la 114e place du classement mondial de la liberté de la presse 2025, exige de nouvelles actions. Si l'aide financière reste importante, l'absence de mesures décisives rend les journalistes vulnérables. Les campagnes de diffamation coordonnées, les menaces et les attaques, qui ne font souvent l'objet d'aucune enquête, soulignent la nécessité pour l'UE d'accroître son engagement afin de répondre à la gravité de la crise. Face à cette répression, les journalistes géorgiens cherchent le soutien fort de l'UE. Les médias demandent à l'UE d'adopter une position plus ferme pour contrer la dérive autoritaire de la Géorgie et veiller à ce que son engagement en faveur de la démocratie ne soit pas sapé par des hésitations géopolitiques. La réponse de l'UE à la trajectoire de plus en plus autoritaire de la Géorgie a été caractérisée par une combinaison d'hésitations, de prudence diplomatique et d'occasions manquées. Cela a enhardi le gouvernement, qui interprète les déclarations modérées et les réponses procédurales lentes comme des feux verts plutôt que des signaux d'alarme. L'arrestation de Mzia Amaghlobeli a galvanisé les communautés de médias du monde entier et son cas est devenu le symbole de la lutte pour la liberté de la presse. Bien que certains journalistes se sentent isolés en raison de la répression locale, la solidarité internationale, sous la forme de déclarations communes et de collaborations transfrontalières, entretient l'espoir. Cette unité renforce leur détermination, démontrant que les journalistes géorgiens ne sont pas seuls. Le cas de Mzia met à l'épreuve à la fois l'avenir démocratique de la Géorgie et l'engagement de l'UE envers ses principes. Le fait que le journalisme indépendant survive ou succombe à l'autoritarisme dépendra de l'action décisive de l'Europe. Sur la base de ce qui a été dit, les médias indépendants géorgiens envisagent les actions suivantes dans le cadre de mesures efficaces : -Dénoncer publiquement et continuellement la criminalisation des médias par le biais de la loi sur les agents étrangers. -Soutenir les litiges stratégiques aux niveaux national et international, notamment devant la Cour européenne des droits de l'homme, afin de contester la compatibilité de ces lois avec les normes en matière de droits humains. -Fournir une aide juridique et financière d'urgence aux médias attaqués en justice. -Créer des coalitions de défense juridique et refuser de laisser les médias isolés se débrouiller seuls. -Concernant les réseaux de médias européens, des campagnes publiques pour mettre en lumière des cas tels que celui de Mzia Amaghlobeli pourraient faire pression sur le parti Rêve géorgien. En fin de compte, ce qui se passe en Géorgie n'est pas un cas isolé ; c'est un test pour la région. Les méthodes utilisées contre les médias indépendants – stigmatisation, asphyxie économique et criminalisation – sont facilement exportables et peuvent être reproduites partout où la résistance s'affaiblit et où la propagande gagne du terrain. |
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