Photo de Frederic Lezmi, de Sarasãu, Roumanie. Séries Complex Proeuropa.

Leur Europe est aussi la nôtre

A quoi ressemble notre Europe ? Comment la voyons-nous ? Nous vivons tous dans le même espace, sans pour autant porter le même regard sur lui : c'est ce que montre l'European Photo Exhibition Award, qui se tient jusqu'au 18 novembre à la fondation Calouste Gulbenkian, à Paris.

Publié le 21 septembre 2012
EPEA  | Photo de Frederic Lezmi, de Sarasãu, Roumanie. Séries Complex Proeuropa.

Le premier étage de la délégation française de la fondation Calouste Gulbenkian, à Paris, s'est transformé pour quelques semaines en fenêtre sur l'Europe d'aujourd'hui. Une Europe qui invite à la réflexion et au questionnement, et qui n'est pas indifférente. C'est une Europe qui est tout à la fois : belle et inquiétante comme tous les problèmes dont elle souffre, de la crise économique à la crise sociale. Elle est d'ici et de là-bas, comme nous le montrent les 12 photographes, dont trois Portugais, invités à interpréter le thème des “Identités européennes”par le biais de leur art.

Nous ne cherchons ni à décrire ni à montrer du doigt une quelconque singularité européenne”, fait remarquer l'un des commissaires de l'exposition, le Portugais Sérgio Mah, pour qui “l'Europe est un superbe ensemble de racines historiques, géographiques, spirituelles et symboliques.

Rien d'étonnant, donc, à ce qu'en parcourant les 12 séries photographiques présentées, le public découvre des thématiques appartenant aussi bien au domaine privé qu'à la sphère publique. S'y côtoient par exemple des images qui abordent la condition de la femme via l'expérience de la maternité, signées Marie Sjøvold, et des scènes urbaines de Gabriele Croppi. “L'exposition se veut un espace démocratique et ouvert à ce genre de télescopages”, ajoute le commissaire portugais.

Fraîcheur de la génération émergente

Cette première édition de l'European Photo Exhibition Award (EPEA) est une initiative conjointe de quatre fondations européennes, la fondation portugaise Calouste Gulbenkian, la Fondazione Banca del Monte di Lucca, italienne, l'Institusjonen Fritt Ord, norvégienne, et la Körber-Stiftung, allemande. Chacune a désigné un commissaire, chargé à son tour de choisir trois photographes. Sérgio Mah, le commissaire nommé par la fondation Gulbenkian, a sélectionné Catarina Botelho, José Pedro Cortes et João Grama pour “leur sensibilité à la thématique des identités européennes”. Pietro Masturzo, Monica Larsen, Hannah Modigh, Frederic Lezmi, Linn Schröder, Davide Monteleone et Isabelle Wenzel complètent l'aréopage d'artistes présentés.

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Nous souhaitions exposer des photographes émergents. Il ne pouvait pas y avoir d'artiste déjà bien établi dans le monde de la photo”, précise Sérgio Mah, soulignant que l'ambition du projet, outre l'approfondissement des relations entre les quatre institutions, était de promouvoir des artistes dont la carrière est en cours de reconnaissance. “Et finalement, c'est aussi un projet sur une certaine génération”, constate-t-il, puisque tous les photographes choisis ont entre 29 et 37 ans. La jeunesse “apporte toujours quelque chose de positif, une fraîcheur qui caractérise ceux qui sont ouverts et disponibles à toutes les approches.”

L'exposition EPEA, inaugurée à Hambourg, se rendra après Paris à Lucques, puis à Oslo, soit dans chacune des villes des fondations participantes. La deuxième édition, déjà en préparation, donnera à voir d'autres artistes.

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