Ce fut un coup d’éclat. "La politique intérieure européenne aventureuse" a commencé en janvier 2000, [rappelle](http:// http://www.zeit.de/2010/05/EU-Sanktionen-Haider) Die Zeit, lorsque 14 Etats membres ont décidé d’isoler diplomatiquement l’Autriche et son chancelier, Wolfgang Schüssel, si le populiste d'extrême droite Jörg Haider participait au gouvernement. "L'UE n'avait pas les moyens" d’arrêter les antidémocrates, écrit l'hebdomadaire. "Tout reposait sur l'idée que l'UE est une communauté de valeurs". Cette dernière n'a pas reproduit l'expérience depuis. Peut-être parce qu'elle se trompait. Rien n'était prévu dans les traités pour une telle action et Vienne s’est plainte d'une violation du droit communautaire. Pire, "l'isolement n'a pas eu l'effet souhaité." La position de Schüssel s’est renforcée et l'UE, plus très sure d'elle-même, a enterré ses sanctions en septembre 2000. "Malgré tout, sainte dialectique de l'histoire, rien n'est vain", s'exclame la Zeit. Car "sans les sanctions, Schüssel n'aurait jamais réussi à pousser Haider dans sa chute politique". L'UE, elle, s'est dotée, dans le traité de Lisbonne, de moyens d’intervenir pour protéger la démocratie, l'Etat de droit et les minorités.
Tags
Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières
Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance