Etat d’urgence dans les hôpitaux

Publié le 2 décembre 2011 à 12:24

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“La lutte pour la survie. Que faire de plus?” écrit Pravda deux jours après la démission collective de 1 400 médecins slovaques pour protester contre leurs conditions salariales et le manque d'argent dans un système de santé qui, selon le journal, “s'effondre totalement et définitivement”.

Le quotidien de Bratislava décrit "le chaos des services sans médecin, des opérations annulées, des patients angoissés" dans la majorité des hôpitaux slovaques. La situation reste critique malgré l'état d'urgence décrété le 29 novembre par le gouvernement dans 16 hôpitaux, qui oblige les médecins démissionnaires à venir travailler en gagnant 70% de leur salaire.

La Slovaquie n’est pas la seule confrontée à ce problème. Début 2011, le gouvernement tchèque avait dû trouver un compromis avec les 4 000 médecins rassemblés dans le mouvement “Merci, on s'en va”. En Hongrie, le syndicat des médecins menace de se mettre en grève s’il n’obtient pas satisfaction sur les salaires d’ici le 8 décembre.

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Le 30 novembre, Iveta Radičová, le Premier ministre sortant, a toutefois officiellement demandé l'aide des pays voisins du Groupe de Višegrad (République tchèque, Hongrie et Pologne). Mais celle-ci ne vient pas facilement. Jusqu'ici, note Lidové noviny, “l'armée tchèque n'a pu envoyer en Slovaquie qu'une trentaine de médecins”.

"Alors où trouver de l'argent pour augmenter les salaires dans les hôpitaux publics?”,s'interroge SME. "Dans les hôpitaux, l'argent qui pourrait être utilisé pour augmenter des salaires disparaît. Sur la consommation abusive des médicaments, les services inutiles ou les achats d’appareils trop coûteux, ce sont les médecins qui en savent le plus sur ce sujet. Ils devraient aussi en parler.”

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