Au terminal DP World Ltd, au port de Tarragone, Espagne, 18 août 2010.

Exporter n’est pas la panacée

Pour supporter les coûts de la crise, la zone euro mise depuis peu sur l’export à tout va, comprime les salaires d’un bout à l’autre de l’Union, et tente de séduire des clients à l’étranger. Or, c’est précisément ce que cherchent à faire les pays d’Amérique et d’Asie.

Publié le 30 octobre 2012
Au terminal DP World Ltd, au port de Tarragone, Espagne, 18 août 2010.

La fierté se lisait sur le visage du secrétaire d’Etat aux Finances irlandais, Brian Hayes, lorsqu’il s’est félicité, récemment à Berlin, du fait que l’Irlande pourrait servir de modèle à d’autres pays en crise. De fait, voilà des mois que le pays reçoit des éloges de tous les côtés, malgré l’ampleur de ses déficits et de sa dette, malgré son taux de chômage en hausse et ses salaires en baisse. Car l’Irlande a une force : ses excédents à l’exportation. Le pays écoule ses produits dans le monde entier et redresse ses finances aux frais de l’étranger. Petit à petit, les autres pays de la zone euro lui emboîtent le pas. Ce qui gêne l’Amérique et l’Asie aux entournures.

C’est le cœur de la stratégie anti-crise. Les mesures de stabilisation de la zone euro, les rachats d’obligations par la Banque centrale et les cures d’austérité ne rassurent que les investisseurs sur les marchés financiers. Le chemin de la stabilité, lui, passe par la croissance économique. Par l’export. La zone euro change de modèle économique – et l’exemple à suivre est ici moins l’Irlande que le champion de l’exportation, c’est-à-dire l’Allemagne.

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