UE

La rétention de sûreté est hors-la-loi

UE
Publié le 5 mai 2011

Cover

Rarement la Süddeutsche Zeitung a accueilli avec autant d’enthousiasme une décision de la Cour constitutionnelle allemande : "La rétention de sûreté est inconstitutionnelle", jubile ainsi le quotidien de Munich. Le 4 mai, les juges ont mis fin, "par une décision historique", à la doctrine de l’"enfermement – et ce pour toujours" après qu'ils ont purgé leur peine de prisonniers jugés dangereux. Cette doctrine, en vigueur depuis dix ans, a valu à l'Allemagne de nombreuses critiques de la part de la Cour européenne des droits de l'homme. La Cour constitutionnelle a donc formulé une nouvelle conception de la détention, dans laquelle l'Etat est obligé de prendre toutes les mesures possibles afin de réintégrer les détenus (prise en compte de la formation professionnelle, contactes familiaux, psycho- et sociothérapie) dès le début de la détention. "On a rarement lu une décision de Karlsruhe [siège de la Cour constitutionnelle] si détaillée, rarement senti une si grande méfiance envers le législateur, rarement lu une pondération si précise entre liberté et sécurité", se félicite le journal, pour lequel la Cour "n'accepte pas que la politique judiciaire soit faite avec des paroles de comptoir."

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

Voir l’évènement

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet