Gerry Adams, le leader du Sinn Féin, le plus important parti nationaliste d'Irlande du Nord, a remis à l'ordre du jour la question d'unification de l'Irlande du Nord et de la République irlandaise. A l'occasion d'un discours prononcé cette semaine au palais londonien de Westminster, où résident les chambres du Parlement anglais, il a affirmé que les unionistes d'Irlande du Nord (c'est-à-dire les partisans d'un maintien de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni) représentent seulement 2% de la population britannique et "n'ont aucun mot à dire dans la direction de leurs affaires". Dans l'hypothèse d'une grande Irlande unifiée, ils représenteraient 20% des Britanniques et pourraient dès lors "exercer un véritable pouvoir politique".
Sans surprise, l'argument n'a pas séduit. L'ancien paramilitaire unioniste Davy Adams estime que cette proposition cache mal la volonté du Sinn Féin de plonger les unionistes dans un "perpétuel état de tension", agitant le spectre d'un retour des incidents auxquels l'accord du Vendredi Saint mit fin en 1998. "En vérité", affirme Gerry Adams dans l'Irish Times, "les partisans de l'union ont été abandonné par tous les décideurs politiques". Loin d'être sectaire, le Sinn Féin "fait de son mieux pour travailler main dans la main avec ses voisins".
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