Le Premier ministre britannique Gordon Brown estime qu'une action stricte est nécessaire pour "mettre un frein aux rémunérations excessives des banquiers", rapporte le Financial Times en Une. Influencé par lapropositionde Nicolas Sarkozy, la semaine dernière, d'imposer une limite obligatoire aux salaires des banquiers, le Premier ministre estime que "les salaires et les bonus devraient dépendre des gains spéculatifs sur le long terme et non sur le court terme", en soulignant le fait que les banques doivent avoir la possibilité de récupérer les émoluments versés si les performances enregistrées s'avéraient insuffisantes.
Alors que ces déclarations rejoignent tout à fait le plan proposé par le président français pour pallier les faiblesses d'un système ayant en partie contribuer à la crise financière de l'automne 2008, Gordon Brown tient toutefois à marquer sa différence en précisant que le plan français, contrairement au sien serait "difficile à appliquer". A quelques semaines du sommet du G20 à Pittsburgh aux Etats-Unis, Gordon Brown souligne la nécessité de préserver le statut international de la City de Londres. Mais l'auteur du livre intitulé Courage(Gordon Brown lui-même) n'oublie pas de préciser que "le Royaume-Uni ne saurait prendre de décision de manière unilatérale".
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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