"Italie : un autre douloureux jugement", titre Corriere della Seraaprès que Moody's a dégradé la note de l'Italie de AA2 à A2, avec une "perspective négative" qui pourrait entraîner d'autres dégradations. La décision de l'agence, motivée par "la vulnérabilité du pays face aux chocs financiers", arrive après la dégradation par Standard & Poor's en septembre dernier et met la pression sur les autres agences, comme Fitch, pour qu'elles fassent de même.
"Pourquoi les marchés ont l'Italie et non l'Espagne dans leur ligne de mire ?" , dont l'économie réelle est plus faible,s'interroge Corriere. "Parce que nous sommes ni sérieux ni crédible. Personne ne veut investir en Italie. Notre image est cassée" après l'incapacité du gouvernement à adopter les mesures budgétaires requises par la BCE. Le ministre de l'Economie Giulio Tremonti, engagé dans une lutte de longue date contre le Premier ministre Silvio Bersluconi, estime pour sa part que si l'Espagne est épargnée, c'est parce que son gouvernement instable a fixé une date pour des élections anticipées. Un point de vue partagé par Corriere : "Ce journal a demandé à Berlusconi de faire la même chose que Zapatero : annoncer qu'il ne se représentera pas, convoquer des élections, empêcher d'entraîner dans sa chute tout le centre-droit. Nous n'avons eu aucune réponse".
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