Personne n’en rêvait, mais il l’a quand même fait : le 2 avril, le président américain Donald Trump a imposé une salve de lourds tarifs douaniers sur (presque) le monde entier – dont l’Union européenne. Selon l’exécutif américain la (très critiquée) mesure viserait à égaliser les droits de douane imposés à son propre pays – et ainsi répondre au “pillage” économique dont il serait victime depuis des années. Ce retour au protectionnisme, orchestré dans le but déclaré de ramener les industries outre-Atlantique et de tordre le bras au reste du monde a entraîné le dévissage des marchés et la crainte d’importants dommages aux économies des pays les plus atteints, mais aussi à celle des Etats-Unis, et marque la fin de la mondialisation telle qu’on l’a connue depuis trente ans.
Si l’UE, dont les exportations sont frappées par des droits de douane de 20 %, a promis de réagir, elle hésite encore sur l’intensité de la réponse et espère trouver une voie diplomatique en dehors du conflit économique qui se profile à l’horizon. La réaction européenne devrait se faire en plusieurs temps : : le 9 avril une première salve de mesures de rétorsion a été adoptée. Elle entrera en vigueur le 15 avril et devrait être suivie d’une deuxième, mi-mai.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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