Des manifestations jamais vues depuis plus de dix ans. Depuis mercredi 19 mars, les Turcs sont dans la rue pour protester contre le gouvernement du président Recep Tayyip Erdoğan (Adalet ve Kalkınma Partisi, AKP, islamo-conservateur). En cause, l’arrestation, à l’aube du même jour, d’Ekrem İmamoğlu (Cumhuriyet Halk Partisi, CHP, centre gauche), le maire d’Istanbul et principal rival du président, dans le cadre d’une enquête pour corruption. Survenant seulement quelques jours avant sa désignation annoncée en tant que candidat à la présidentielle de 2028, cette arrestation a été vue comme une tentative évidente de museler l’opposition par une partie de la population. En tout, une centaine de personnes liées au CHP ont été arrêtées en même temps qu’İmamoğlu.
La protestation, qui a immédiatement rassemblé des milliers de personnes, s’est intensifiée depuis. La réaction du pouvoir, elle, a été particulièrement dure : outre la répression violente des manifestations, plus de 1 000 personnes ont été arrêtées, dont de nombreux journalistes.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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