Europe wants you !

Publié le 16 août 2013 à 09:00

"L’armée européenne, un métier. Envoyez vos candidatures au mail suivant ou à l’adresse…" : ce slogan ne figure pas encore sur des affiches que l’on pourrait voir dans le métro de Berlin, de Rome, de Varsovie ou de Madrid et pourtant, si l’Union avait sa propre armée, elle deviendrait le premier recruteur du continent et un important pourvoyeur d’emplois, directs et indirects.

L’idée n’est pas nouvelle, et les échecs successifs des différentes initiatives allant dans ce sens — à commencer par celui de la Communauté européenne de défense — devraient avoir découragé tout nouveau projet.

Pourtant, alors qu’une nouvelle alerte concernant des attaques terroristes menées par Al-Qaïda est déclenchée, et à l’approche du Conseil européen de décembre qui sera consacré en grande partie à la défense européenne, le sujet revient à l’ordre du jour. Et l’allié américain ne manque pas une occasion pour rappeler les Européens à leurs responsabilités, comme le notait encore récemment The Christian Science Monitor : "Washington a demandé de manière de plus en plus appuyée à l’Europe de se protéger elle-même et, plus important, les territoires proches du Sahel, d’Afrique du Nord et certaines parties du Moyen-Orient".

C’est même essentiel, afin de "définir une identité et une crédibilité européenne", souligne Adevărul au moment où les autres pays "érigent des barrières un peu partout" contre les attaques terroristes.

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Une opinion que le Parlement européen semblait déjà partager en 2009, lorsqu’il a exprimé le souhait de voir créer une force commune de défense européenne, baptisée SAFE — Syncronized Armed Forces Europe.
L’introduction d’un service militaire pan-européen fournirait par ailleurs l’occasion de ressouder des liens entre les Européens que la crise a distendus. Et si cela devait échouer encore une fois, il resterait l’alternative d’un service civil, comme le proposait sociologue allemand Ulrich Beck dans une récente interview à Philosophie Magazine :

un Allemand qui passe un an dans une Gréce frappée par cette tragique paupérisation dûe à un chomage record et qui, de retour en Allemagne, entend dire que les Grecs sont paresseux aura un autre regard sur la politique de son pays.

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