"Cameron donne son prix", titre le Times. A la veille d'un sommet européen crucial pour sauver l'euro, le Premier ministre britannique a publié une tribune dans l'auguste quotidien britannique. Il y explique que le prix à payer pour son soutien à une réforme européenne des traités consiste à donner "des garanties pour la City de Londres"
"Notre plus grand intérêt national", écrit David Cameron, "est que la zone euro résolve ses problèmes".
Mais juste au moment où l'Allemagne et d’autres pays posent leurs exigences pour changer les traités afin de renforcer la discipline fiscale, le Royaume-Uni pose également ses conditions pour la réforme des traités. Si nous changeons les traités qui s'appliquent à l'ensemble des pays de l'UE et permettons aux pays de la zone euro d'avoir de nouvelles règles, il est également important qu'il y ait des règles pour que le Marché unique reste équitable et ouvert aux secteurs clés du Royaume-Uni, parmi lesquels ses services financiers.
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Le Premier ministre a également averti la chancelière allemande et le président français qu'ils ne peuvent pas faire l'impasse sur le Royaume-Uni et ce même si les 17 membres de la zone euro s'accordent sur de nouvelles règles sans s'occuper du reste de l'Union européenne.
The Times note par ailleurs que bien que M. Cameron continue d'évoquer le besoin de recentrer les pouvoirs de Bruxelles vers Londres,
…son message décevra ceux des députés conservateurs qui l'ont pressé de saisir l'occasion et d'insister sur le besoin de distendre les liens entre le Royaume-Uni et l'UE avant d'accepter une zone euro plus intégrée.
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