Ce 1er janvier, la Hongrie a succédé à la Belgique à la présidence tournante de l'UE. Si la présidence belge s'est distinguée par sa discrétion et par le fait d'être menée par un Premier ministre sortant - Yves Leterme - depuis plus de 200 jours, la présidence hongroise s'annonce nettement plus mouvementée. Son chef, le Premier ministre Viktor Orbán, est en effet aux antipodes de son homologue belge : du pouvoir, il en a beaucoup - il dispose d'une majorité sans précédents au Parlement hongrois - et il semble tout faire pour l'accroître et le conserver.
Alors que les dirigeants européens semblent hésiter sur l'attitude à avoir, la presse, elle, dénonce la dérive autoritaire du leader de ce qui fut jadis le principal parti d'opposition aux communistes et de sa "révolution nationale", comme l'explique le quotidien d'opposition de Budapest Népzsabadság. A la Une duquel on peut voir un Manneken Pis, symbole de Bruxelles, habillé en hussard hongrois en hommage à la présidence magyare, auquel un passant à ajouté le panneau "censuré".