Détail d'une publicité pour le producteur d'aluminium Bohn, 1947.

Plus de trains, moins d’émissions

A l’heure actuelle, les trains constituent une alternative raisonnable à environ la moitié des lignes aériennes courte distance les plus empruntées d’Europe. Des améliorations et des incitations supplémentaires pourraient permettre de réduire davantage les émissions de CO2 liées au transport.

Publié le 1 novembre 2021
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Il existe un moyen assez simple pour les Européens de réduire leurs émissions de CO2 : privilégier le train à l’avion pour leurs déplacements sur le continent. Le réseau ferroviaire européen est dense et, dans certains pays, relativement rapide. Il représente déjà une alternative raisonnable à environ la moitié des lignes aériennes courte distance les plus empruntées.

Exception faite des destinations insulaires inaccessibles en train, une étude que nous avons menée pour Greenpeace montre que pour 31 % des 150 routes aériennes les plus empruntées au sein de l’Union européenne, une alternative ferroviaire de moins de 6 heures existe. Quant aux lignes de plus de 6 heures, plus d’un quart sont desservies par des trains de nuit directs ou des trains mettant moins de 12 heures. Si l’on prend également en compte les pays européens hors UE, on observe à peu près les mêmes chiffres pour les 250 lignes européennes les plus empruntées, du moins en théorie.

Si les passagers commençaient réellement à prendre le train au lieu de l’avion pour les trajets les plus fréquentés, ce sont 54 millions de personnes de moins qui voyageraient en avion chaque année, réduisant ainsi les émissions de CO2 à hauteur de 3,5 millions de tonnes.

Lorsque l’on analyse les durées, les itinéraires et les distances parcourues par les alternatives ferroviaires des lignes aériennes les plus fréquentées, les résultats sont étonnamment encourageants. Pour 84 % des vols étudiés, il est possible de parcourir la même distance en train en une journée, y compris pour des liaisons en apparence longues comme Amsterdam-Madrid, Rome-Bruxelles ou encore Paris-Varsovie. Dans 82 % des cas, des trains directs reliant la ville de départ à celle d’arrivée existent, ou bien avec seulement une ou deux correspondances.

Pour certains trajets bien sûr, le train ne constituera jamais une alternative raisonnable, à moins de prendre aussi un ferry, comme dans le cas des îles européennes, où des trajets entre villes séparées par une mer (Rome-Athènes ou Helsinki-Stockholm).  

Des améliorations nécessaires

Si dans de nombreux cas le train concurrence théoriquement déjà l’avion, certains aspects des lignes ferroviaires européennes restent à améliorer.

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