Deux ans après, que reste-t-il des “Indignés” ?

Publié le 13 mai 2013

Deux ans après la naissance du mouvement des “Indignés”, le 15 mai 2011, des manifestations ont eu lieu dans une vingtaine de villes espagnoles le 12 mai pour rappeler "la première réponse de la rue à la crise" et aux premières mesures d’austérité adoptées par le gouvernement socialiste de l’époque, constate El Periódico de Catalunya.
Cet anniversaire est l’occasion de faire un bilan du mouvement 15-M, note le quotidien qui n’est pas optimiste :

Le mouvement a faibli jusqu'à disparaître des médias, affecté par l’absence d'objectifs concrets, le manque de leadership, la dispersion et l’inexistence de porte-paroles, même s’il est toujours présent dans les réseaux sociaux.

Mais il reste quelque chose de "beaucoup plus important", continue El Periódico :

La graine de la protestation sociale qu’il portait a germé dans les puissants mouvements sociaux qui ont occupé la rue ces derniers mois. [Le 15-M] restera comme l’embryon de la force acquise par la Plateforme des affectés par les hypothèques (PAH) ou par les marées humaines de différentes couleurs — blanche, verte, jaune — qui dénoncent les coupes dans la santé, l’éducation et les autres secteurs qui souffrent la détérioration de l’Etat-providence décidée par ceux qui gèrent la crise. La devise des manifestations de cet anniversaire exprime parfaitement cette transformation de l’indignation vers la rebellion : une "escrache" au système.

Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi

Cet article vous intéresse ?

Il est en accès libre grâce au soutien de notre communauté. Publier et traduire nos articles à un coût. Pour continuer à vous informer en toute indépendance, nous avons besoin de votre soutien.

Je m’abonne ou Je fais un don

Read more about the topic

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

Voir l’évènement

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet