La décision de Roberta Metsola de se rendre en Israël quelques jours seulement après l'attaque du Hamas du 7 octobre se voulait une preuve de solidarité. Mais quand l’Etat hébreu a déclenché sa puissance militaire en réponse, la présidente du Parlement européen s'est vite rendue compte que cette visite reviendrait la hanter dans son pays natal, Malte.
"Au lieu d'utiliser sa position pour envoyer un message fort afin d'arrêter les morts et de trouver une solution pacifique, [Metsola] n'a vu qu'une occasion de se faire de la publicité", a déclaré le Premier ministre maltais, Robert Abela, à ses partisans.
Les appels répétés de Metsola à Israël pour qu'il respecte à la lettre le droit international et les principes humanitaires dans sa guerre à Gaza n'ont pas réussi à calmer ses détracteurs au sein du Parti travailliste maltais (PL, centre gauche), qui continuent de la qualifier de "facilitatrice de génocide".
Il n'est pas étonnant que le Parti travailliste au pouvoir ait mis Metsola dans sa ligne de mire à l'approche des élections européennes. Ses membres savent qu'elle est la seule à pouvoir faire obstacle à une nouvelle victoire écrasante du Parti travailliste au profit de son Parti nationaliste de centre-droit (NP).
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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