C’est l’une des guerres les plus mortelles pour les journalistes depuis trente ans, comme la qualifient déjà certains observateurs. En plus d’afficher le catastrophique bilan de plus de 22 000 Palestiniens tués dans la bande de Gaza (et plus de 1 200 Israéliens assassinés lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier), le conflit entre Israël et le Hamas aurait également provoqué la mort d’entre 50 et plus de 100 journalistes depuis le début des hostilités en octobre 2023.
Le nombre de journalistes et d’autres travailleurs du secteur des médias tués durant le conflit varie en effet grandement selon les sources – certaines, comme Reporters sans frontières, faisant la distinction entre les journalistes tués “sans lien évident avec leur métier” et les autres. Certaines organisations pointent malgré tout du doigt le caractère “inégalé” du tribut payé par les professionnels de l’information depuis le début des hostilités.
Les médias occidentaux n’ayant que rarement accès à la bande de Gaza, ils dépendent directement des producteurs de l’information palestiniens et israéliens basés sur place, qui risquent leur vie. Dans certains cas, les journalistes tués étaient des contributeurs de longue date de la presse européenne, en tant que pigistes ou “fixeurs”.