La bad bank devient la première agence immobilière d’Europe

Publié le 8 janvier 2013

La banque de défaisance (“bad bank") espagnole, issue du regroupement des actifs toxiques du secteur immobilier détenus par les banques espagnoles nationalisées, est devenu "la première agence immobilière de l'Europe", note le quotidien ABC. Ces actifs représentent un montant de 36,7 milliards d'euros, ce qui va

bien au-delà du premier groupe immobilier européen, le français Unibail-Rodamco, avec 27,5 milliards d'euros d’actifs. Et au-dessus des plus de 30 milliards absorbés par la bad bank irlandaise, l'Agence nationale de gestion d'actifs (NAMA).

Le 31 décembre, les banques nationalisées Bankia - qui apporte à elle seule 22,3 milliards d’euros -, Catalunya Banc, Novagalicia Banco et Banco de Valencia, ont transferé leurs actifs toxiques à la Société de gestion d'actifs provenant de la restructuration bancaire (Sareb). Mais la bad bank espagnole devra être complétée avec les 4,5 milliards d'euros en actifs des quatre autres établissements qui vont aussi recevoir des aides de Bruxelles, à savoir Liberbank, Caja3, BMN et Banco Ceiss, pour atteindre un montant total de 41,2 milliards d'euros. Or, souligne ABC, la gestion de ce géant constituera un vrai défi. Cela est dû

principalement à l'hétérogénéité des actifs absorbés, à leur typologie [très différente] et à leur disparité géographique, sans oublier les différentes options possibles : développement du parc immobilier, liquidation ou restructuration.

Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi

Cet article vous intéresse ?

Il est en accès libre grâce au soutien de notre communauté. Publier et traduire nos articles à un coût. Pour continuer à vous informer en toute indépendance, nous avons besoin de votre soutien.

Je m’abonne ou Je fais un don

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

Voir l’évènement

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet