Le scandale de la viande met Bucarest au pilori

Publié le 11 février 2013

Un nouveau scandale affecte l’image de la Roumanie au sein de l’UE. La découverte de viande de cheval roumaine dans des lasagnes Findus censées contenir du bœuf, montre encore une fois “notre incapacité à respecter un ensemble minimal de règles, sans lequel nulle communauté ne peut fonctionner”, écrit România liberă.

Le marché unique permet “à un abattoir de Roumanie d'exporter de la viande vers un grossiste chypriote, puis à celui-ci de la vendre à une société au Luxembourg, qui la cède ensuite à une compagnie suédoise, qui la met sur le marché au Royaume-Uni par le biais de sa filiale en France”, note le quotidien. Cela représente un avantage si “tous les pays membres s'acquittent de leur mission de manière responsable”, ajoute-t-il. Mais “si la chaîne de confiance qui relie les institutions et les pays européens est rompue, ne serait-ce que par la faute d'une seule entité, c'est le fondement même du projet européen qui s'en retrouve atteint”.

Pour le journal, cette situation

apportera de l'eau au moulin non seulement des xénophobes britanniques, mais aussi de tous ceux qui aujourd'hui encore soutiennent que la Roumanie n'aurait pas dû être acceptée dans l'UE.

Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi

parlementaire conservateur britannique d’imposer des restrictions sur les exportations roumaines, et ensuite sur toutes les importations en provenance de l’Union européenne, montre une fois de plus “que c’est de notre faute, c’est d’ici que partent tous les maux du Royaume-Uni”.

Et România liberă de conclure :

L'ironie, et la tristesse, de cette histoire, c'est que même s'il s'avère que personne en Roumanie n'a commis de faute dans ce scandale, cela passera inaperçu. Alors que tout le monde s'est habitué à nous voir mentir et tricher, le fait que, pour une fois nous soyons accusés à tort, n'a aucune importance.

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

Voir l’évènement

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet