"Des bombes italiennes sur la Libye en échange d'un coup de main français sur les immigrés" : l'éditorialiste de La Stampa Lucia Annunziata résume ainsi le sens de l'accord signé le 26 avril à Rome entre le chef du gouvernement italien SIlvio Berlusconi et le président français Nicolas Sarkozy. Un deal apparamment raisonnable, mais, note Lucia Annunziata, "dans lequel l'Italie assume la partie la plus lourde", car elle s'est engagée à participer aux frappes de l'OTAN sur la Libye. Pour sa part, Paris s'est limité à formuler "de vagues promesses" sur une réforme des accords de Schengen. Un point de discorde demeure toutefois sur les relations économiques : face aux offensives des entreprises françaises sur les fleurons de l'industrie italienne, Berlusconi a mis de côté le patriotisme économique italien et souhaité la naissance de grands groupes franco-italiens, en échange de quoi Sarkozy a assuré le Cavaliere de son soutien à la candidature du gouverneur de la Banque d'Italie Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne.
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