Entre 2004 et 2008, 61 centres de recherche de 17 pays européens ont analysé les échanges de carbone sur une centaine de sites naturels d'Europe continentale ; des zones forestières, des prairies, des champs ou encore des tourbières. Le but : dresser le bilan carbone global du continent. Il ressort de cette étude, rapporte Gilles Tousaint dans La Libre Belgique, que "l'ensemble des écosystèmes terrestres d'Europe continentale constitue bien un puits de carbone naturel" capable d'absorber "environ 20% des émissions de CO2 issues de l'utilisation des carburants fossiles. Mais ce chiffre tombe à 10 % à l’échelle de l’Europe des 25" [sans la Roumanie et la Bulgarie]. Le quotidien belge attire l'attention sur deux autres résultats intéressants. Presque 60% de ce puits de carbone se situe dans les pays de l'Est et en Russie. Les terres cultivées, par contre, constituent un point noir. Selon le Pr Marc Aubinet, de l’Unité de Physique des Biosystèmes de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, "on constate que celles-ci sont des sources d’émissions et non des puits. L’agriculture européenne rejette peu de dioxyde de carbone, mais c’est une source majeure d’autres gaz à effet de serre que sont le méthane et le protoxyde d’azote." Une conséquence, semble-t-il, de certaines pratiques agronomiques intensives.
L'Europe respire par l'Est
Des chercheurs regroupés dans le projet "CarboEurope" ont établi le bilan carbone des écosystèmes terrestres européens. Résultat : situés en grande partie en Europe orientale, ils absorbent environ 20% des émissions de CO2 rejetés dans l'atmosphère.
Publié le 22 mai 2009 à 13:56
Taïga Russe. Photo de Nepthtys
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