L'UE se passerait bien de la Grande-Bretagne

Publié le 25 mai 2009

En Grande-Bretagne, "on ne s'enthousiasme guère pour la cause européenne", écrit Will Hutton dans The Observer. Même le slogan du parti travailliste "L'UE, une locomotive pour la Grande-Bretagne" semble sous-entendre qu'habituellement l'Europe est plutôt un frein pour le pays. Que le Parti conservateur soit hostile à Bruxelles, c'est moins surprenant. Mais maintenant que le parti de David Cameron a choisi de ne pas siéger avec le PPE (Parti populaire européen) au futur Parlement européen mais avec "la bande de bras cassés des parlementaires d'Europe de l'Est aux opinions que l'on connaît à l'égard des roms, des homosexuels et des Juifs", la Grande-Bretagne risque de se marginaliser.

David Cameron souhaite un referendum sur le traité de Lisbonne. Un non signifierait "le suicide de la Grande-Bretagne en Europe", soutient Hutton. "Les vingt-six autres Etatsembres ne vont pas encore passer trois ans à négocier avec David Cameron et son parti en vue d'une nouvelle ratification". En tant que pro-européen, Hutton se demande si ce scenario ne serait pas une opportunité pour l'Europe. L'idée que la Grande-Bretagne puisse quitter l'Europe, comme le souhaitent les eurosceptiques - "diminué politiquement, la Grande-Bretagne deviendrait un nouveau paradis pour les fonds d'investissement, l'évasion fiscale et les chasseurs de capitaux"- devrait pourtant convaincre la majorité des Britanniques qu'il s'agit là d'un scenario catastrophe".

Ceci dit, une Europe sans la Grande-Bretagne aurait pour effet de renforcer l'Union européenne et le Parlement, estime-t-il. Dans 25 ans, prévoit-il, notre pays appauvri et aigri suppliera l'Union pour être réintégré. "La réalité nous imposera une maturité politique. Et les élections pour le Parlement européen seront enfin prises au sérieux".

Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi

Cet article vous intéresse ?

Il est en accès libre grâce au soutien de notre communauté. Publier et traduire nos articles à un coût. Pour continuer à vous informer en toute indépendance, nous avons besoin de votre soutien.

Je m’abonne ou Je fais un don

Live | Enquête sur les promesses non tenues de la finance verte

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

Voir l’évènement

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet