Au lendemain du sauvetage en mer de cinq ressortissants érythréens, seuls survivants parmi les quelques 80 personnes parties de Libye sur un rafiot pour rejoindre l'Italie, la polémique sur les politiques de l'immigration fait rage. Le ministre des Affaires étrangères italiennes, Franco Frattini, a accusé l'Union européenne de "ne pas avoir encore répondu à la question de savoir si l'immigration est un problème uniquement italien. Les réfugiés", rapporte Il Messaggero, "doivent trouver un logement et de quoi se nourrir dans tous les pays européens, et pas uniquement dans le pays où ils arrivent".
L'Italie accuse également Malte de ne pas prendre ses responsabilités. Le quotidien catholique L'Avvenire croit ainsi savoir que le gouvernement italien étudie "une plainte internationale contre Malte pour non assistance à personne en danger". Mercredi 19 août, une vedette maltaise s'était approchée de l'embarcation des migrants, refusant de les prendre à bord et se limitant à leur donner des vivres et du carburant pour poursuivre leur route vers l'Italie. Le code de navigation internationale oblige l'équipage d'un navire de prêter assistance à quiconque se trouverait en difficulté, mais le gouvernement maltais a affirmé que les cinq érythréens "au moment où la vedette est intervenue étaient en bonne santé et ont demandé de continuer".
Cet article vous intéresse ?
Il est en accès libre grâce au soutien de notre communauté. Publier et traduire nos articles à un coût. Pour continuer à vous informer en toute indépendance, nous avons besoin de votre soutien.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
Voir l’évènement