Alors que le régime de Mouammar Kadhafi s'effondre,le Dagens Nyheter revient sur le "voyage malheureux" qu'a effectué en Libye Cecila Malmström en octobre dernier. La commissaire européenne aux Affaires intérieures s'était rendue dans le pays afin de se renseigner sur la situation des camps présumés de migrants clandestins dans le désert libyen, raconte le journal, qui critique le traité de collaboration avec la Libye signé à cette occasion, estimant qu'il allait bien trop loin : l'UE "offrait en effet à la Libye 50 millions d'euros sur trois ans pour accomplir des 'réformes' quant à sa politique de droit d'asile, d'immigration et de contrôles aux frontières".

En fait, explique le Dagens Nyheter, Bruxelles avait embauché Kadhafi comme garde-frontières de l'UE. Comme d'autres dictateurs arabes aujourd'hui déchus, Kadhafi "avait promis des 'réformes' démocratiques et de promouvoir les droits de l'homme. En échange d'argent frais et de juteux contrats, ils étaient prêts à signer n'importe quoi".

Bien sûr, note le quotidien de Stockholm, "il est facile de dire cela rétrospectivement. Mais le traité avec Kadhafi était scandaleux dès le départ. Aujourd'hui, Cecilia Malmström devrait expliquer quelles ont été les suites de sa rencontre" avec l'ancien leader libyen : "y a-t-il eu d'autres discussions ? Où est passé l'argent ?"

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