Un revers pour le Reïs. Dimanche 31 mars se tenaient les élections municipales turques, dont l’opposition libérale est sortie largement vainqueur. Le Parti républicain du peuple (Cumhuriyet Halk Partisi, CHP, centre gauche) a en effet marqué le scrutin en conquérant – ou en conservant – certaines des plus grandes métropoles turques, parmi lesquelles Istanbul, Ankara et Izmir.
C’est un échec pour le Parti de la justice et du développement (Adalet ve Kalkınma Partisi, AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdoğan, qui perd donc certaines de ses places fortes, mis à mal par une inflation galopante et une difficulté à mobiliser ses électeurs. Si le remplumage de l’opposition ne devrait pas résoudre toutes les difficultés que traverse la Turquie, il était malgré tout extrêmement attendu par les déçus de l’élection présidentielle de 2023. Certains voient dans le maintien d’Ekrem İmamoğlu (CHP) à la mairie d’Istanbul un bon présage, et espèrent déjà le voir s’opposer à Erdoğan lors du scrutin présidentiel de 2028.
Cet article vous intéresse ?
Il est en accès libre grâce au soutien de notre communauté. Publier et traduire nos articles à un coût. Pour continuer à vous informer en toute indépendance, nous avons besoin de votre soutien.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
Voir l’évènement