En une année marquée par la pandémie de Covid-19 et par le besoin des citoyens d’être informés au mieux sur ses enjeux, ses risques et son évolution, “des atteintes au droit à l’information ont été enregistrées dans plusieurs pays d’Europe”, lit-on dans le communiqué de RSF, selon lequel plusieurs gouvernements, comme la Serbie, le Kosovo ou la Hongrie “ont cherché à limiter l’impact d’informations traitant de sujets sensibles comme la crise du coronavirus”.
Sans surprise, les deux pays qui se sont distingués pour leur comportement hostile vis-à-vis de la presse et des journalistes en Europe au cours de la dernière année sont la Biélorussie et la Hongrie.
“Censure, arrestations massives, harcèlement, violences […] Les journalistes des médias indépendants sont spécifiquement visés par la police depuis l’élection présidentielle frauduleuse du 9 août 2020”, écrit RSF au sujet de la première, où “Après les avoir jetés en prison pour des peines administratives courtes sous des prétextes fallacieux alors qu’ils couvraient les manifestations, ou pour les empêcher de les couvrir, les autorités ont commencé à poursuivre certains journalistes pour des faits plus graves, punis de plusieurs années de détention. Ils font alors face à des parodies de procès, menés par des juges partiaux et soumis au pouvoir.”
En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán “est parvenu à parachever la transformation de son pays en un véritable contre-modèle européen en matière de liberté de la presse”, écrit encore RSF.
Pour l’ONG parisienne, le régime de Viktor Orbán n’a de cesse de “censurer les médias indépendants comme le site Index, dont la quasi-totalité des journalistes a démissionné à la suite de sa prise de contrôle par des hommes proches du Premier ministre ou comme la radio Klubrádio, qui a perdu sa licence de diffusion à l’antenne pour des banales raisons administratives.”
Face à ces abus, l’Union européenne “semble impuissante”, regrette RSF : “la procédure de sanctions contre la Hongrie pour atteinte à l’Etat de droit n’avance pas, et le nouveau mécanisme mis en place - qui conditionne l’accès des fonds européens au respect de l’Etat de droit - ne prend pas en compte la liberté de la presse.”
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