Auditionné le 22 août devant la commission d’enquête sur la crise économique en tant que témoin, l’ex-Président de la République Dimitris Christofias a refusé de répondre aux questions, rapporte Politis.
Il a demandé à lire une déclaration d’une cinquantaine de pages, dans laquelle il rejette la responsabilité de la crise bancaire qui a frappé l’île au printemps sur la banque centrale ainsi que sur les banques chypriotes. Il a également affirmé qu’il n’était pas au courant des conséquences "catastrophiques" de la crise, avant d'exiger une réponse écrite de la commission.
Celle-ci le lui a refusé, l’accusant de vouloir gagner du temps et de réclamer un traitement de faveur ; elle a rapporté l’incident au procureur général afin qu’il décide de l'opportunité d'engager des poursuites. Christofias pourrait encourir deux années de prison ou une amende de 5 000 euros pour son refus de témoigner.
Son successeur, Nicos Anastasiades, doit être entendu le 26 août.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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