Après des semaines de discussion, la Finlande a obtenu que la Grèce lui fournisse des garanties financières sur sa participation au Mécanisme européen de stabilité (MES, le mécanisme permanent qui prendra la suite du FESF). Mais elle "paye le prix fort", considère le Helsingin Sanomat. Helsinki devra verser en une fois sa contribution de 1,4 millard d’euros, alors que les autres pays pourront échelonner leurs versements sur 5 ans, et ne pourra toucher des intérêts qu’au bout de 20 ou 30 ans. "Bonne affaire ou mauvais compromis ?", s’interroge le quotidien, alors que le gouvernement, sous la pression du parti des Vrais Finlandais, avait menacé de ne pas participer au plan d’aide à la Grèce.
Le quotidien suédophone Hufvudstadsbladet, pour sa part, qualifie cet accord d’ "exemple parfait d’ingénierie économique", et note que les conditions imposées à la Finlande ont surtout un effet dissuasif pour les autres pays qui auraient pu rechigner à participer aux plans d’aide dans la zone euro.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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