Détail de "La Tour de Babel" de Bruegel l'Ancien (1563).

La meilleure trahison possible

Dans "Traduire", son dernier essai, le philosophe et juriste belge François Ost chante un hymne au multilinguisme, seule alternative à l'hégémonie du "global english".

Publié le 4 juin 2009
Détail de "La Tour de Babel" de Bruegel l'Ancien (1563).

Dans sa rubrique Livres, le quotidien Libération consacre une page à la sortie de l'essai du philosophe et juriste belge François Ost : Traduire, Défense et illustration du multilinguisme (éd. Fayard). Selon lui, nous vivons toujours dans la nostalgie d'une langue unique, claire et parfaite, d'avant la "catastrophe de Babel". De sorte que nous nous enfermons dans un dilemme : ou bien la langue unique ou le "repli sur les idiolectes". En lieu et place de cette "alternative ruineuse", l'auteur propose "l'émergence d'un paradigme de la traduction, accordé à un monde qui se pense en terme de réseau et de communication". Inventive, obligeant à tout mettre en œuvre pour comprendre l'Autre, la traduction - et la part d'erreur intrinsèque qu'elle comporte - garantit le dialogue, la discussion et l'échange, estime François Ost. "En fin de compte son propos est politique : l'Europe pense en plusieurs langues, sa langue est la traduction, et elle se mutilerait politiquement et culturellement si elle se soumettait à l'hégémonie du global english, ou globish", écrit Libération.

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