Actualité Elections allemandes 2013
Angela Merkel. Sur les bouteilles : “Croissance”

Angela über alles

Donnée largement gagnante par les sondages, la chancelière fait campagne en mettant en avant les succès de son gouvernement et sans jamais évoquer ses adversaires ni leur programme. Une stratégie qui lui permet de survoler le débat politique et d’éviter les controverses.

Publié le 30 août 2013 à 16:02
Angela Merkel. Sur les bouteilles : “Croissance”

A la fin du meeting, debout sur la petite scène au bord de la place du marché historique de Lübeck, ils entonnent en chœur l’hymne national. Angela Merkel chante à pleins poumons, son secrétaire général Hermann Gröhe remue timidement les lèvres. Avec les grandes figures locales de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), ils regardent les quelque deux mille citoyens qui se sont levés de leurs bancs. Seuls les chrétiens-démocrates finissent leurs meetings de campagne avec cette note finale nationale. C’est le dernier vestige de la position conservatrice qui caractérisait auparavant la CDU et qui a quasiment disparu sous la présidence d’Angela Merkel. Certains partisans déplorent cette disparition. Peut-être ce chant patriotique les réconforte-t-il un peu.
Cette appropriation de l’hymne national par la CDU nous amène directement à la question centrale de cette année électorale : Angela Merkel mène-t-elle une campagne classique ? Une campagne lors de laquelle la présidente de la CDU se confronte aux autres partis, pendant laquelle elle discute, elle parle politique, elle se bat ? Ou bien parviendrait-elle, même en ces temps de débat politique aigü, à se tenir hors des querelles partisanes ? Arriverait-elle, même en cette période de campagne, à envelopper le pays dans un manteau de bien-être inconscient et autosatisfait ?

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Duel au sommet

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Dimanche 1er septembre, Angela Merkel va affronter son rival, le candidat social-démocrate Peer Steinbrück lors de leur premier duel télévisé. Il s’agira “probablement de la dernière chance de Steinbrück de renverser la tendance en sa faveur”, note le Spiegel. Selon les derniers sondages, publiées dans Die Welt, l’écart entre les deux “reste important, mais Steinbrück a gagné 7 points en popularité”. Il arrive à 28% contre 54% pour Angela Merkel. Quant à leurs partis respectifs, l’Union chrétienne-démocrate de la chancelière est donné à 41%, contre 26% au Parti social-démocrate.
Conscient de l’enjeu, Steinbrück a présenté un nouveau programme d’action, dans lequel il propose l’introduction d’un salaire minimum et d’un taux d’imposition maximal à 49%.

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