La révolte s’étendra-t-elle encore ? Après l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et la Pologne, c’est au tour de la France et de la Belgique d’être touchées par d’importantes manifestations d’agriculteurs. Lundi 29 janvier 2024, un vaste mouvement de producteurs et de travailleurs du secteur a entrepris le siège de Paris ; la même journée, une mobilisation similaire est entrée dans Bruxelles et a perturbé le trafic sur plusieurs routes. Dans ces deux pays, la protestation est appelée à se poursuivre dans les prochains jours.
Loin d’être uniformes, ces mouvements portent chacun des revendications multiples et (parfois) contradictoires, produits des interactions entre des producteurs et des syndicats dont les vues divergent parfois. Sont régulièrement pointés du doigt l’augmentation du prix du diesel agricole, les salaires trop bas et la disparition de certaines subventions comme principaux sujets de frustration. Des considérations d’ordre national, mais pas que : l'interdiction des pesticides et herbicides décidée au niveau européen, les effets du traité de libre échange UE-Mercosur et les conséquences de la politique agricole commune (PAC) sont régulièrement mentionnés par les agriculteurs français, belges et allemands. Des sujets qui devraient être portés à l’ordre du jour du conseil européen spécial du 1er février.
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