Un moment historique : le 28 mai, la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont formellement reconnu la Palestine en tant qu’Etat. Les trois nations européennes rejoignent donc les 143 autres pays reconnaissant la Palestine comme un Etat souverain. Si la décision n’a pas été présentée comme “anti-Israël” par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez (Parti socialiste ouvrier espagnol, centre gauche), elle a malgré tout provoqué l’ire de l’Etat hébreu, qui a annoncé qu’il allait rappeler ses ambassadeurs en réponse.
Rares sont les Etats européens à reconnaître la souveraineté palestinienne. Sans compter les nouveaux venus, seuls neufs pays de l’UE figurent sur la liste, comme la Suède, la Pologne ou la Hongrie, par exemple – un héritage, pour la plupart, de leur passé communiste, l’Union soviétique ayant formellement reconnu l’Etat palestinien en 1988.
La décision de la Norvège, de l’Irlande et de l’Espagne survient alors que se poursuit l’offensive de l’armée israélienne dans la bande de Gaza en réponse à l’attaque du 7 octobre orchestrée par le Hamas. S’il est peu probable que cette reconnaissance ait un quelconque impact sur le terrain, elle rappelle cependant les liens historiques ayant auparavant uni les trois Etats européens et la Palestine – et témoigne de l’isolement grandissant d’Israël sur la scène internationale.
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