Le prix Nobel de la paix 2022 a été décerné le 7 octobre dans un contexte international tendu par la montée des autoritarismes et la guerre en Ukraine. Hautement symbolique, il est revenu au militant biélorusse Alès Bialiatski, l'ONG russe Memorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles.
Le comité norvégien a souhaité cette année récompenser des lauréats qui “ont, pendant de nombreuses années, promu le droit de critiquer le pouvoir et de protéger les droits fondamentaux des citoyens” et qui ensemble “prouvent l’importance de la société civile pour la paix et la démocratie”, comme l’a expliqué sa présidente Berit Reiss-Andersen.
Les choix d’Alès Bialiatski – un militant de 60 ans, incarcéré depuis l’année dernière par par le régime biélorusse de Loukachenko – et de l’ONG russe pour la défense des droits de l’homme et la préservation de la mémoire Memorial (dont la saisie des locaux basés à Moscou a été décidée par la justice russe quelques heures après la remise du prix) ont été largement salués par la communauté internationale.
Mais la décision a aussi été accueillie avec scepticisme par certains commentateurs ukrainiens voyant d’un mauvais œil la Biélorussie et la Russie récompensées et comparées à l’Ukraine. La dirigeante du Centre ukrainien pour les libertés civiles, Oleksandra Matviïtchouk, s’est quant à elle dite ravie du choix du Comité Nobel, tout en appelant à davantage de mobilisation de la part de la communauté internationale.
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