Faute d'emplacements où construire les nouveaux centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, ceux-ci sont priés de rester dans des centres de rétention. Ainsi, explique Die Presse, face aux protestations des populations et au refus des municipalités d'héberger un centre d'accueil prévu depuis des mois, la ministre de l'Intérieur, la conservatrice Maria Fekter, a proposé de rendre obligatoire leur présence dans un centre de rétention à compter du jour où ils auront déposé leur demande d'asile.
Cette restriction de la liberté des demandeurs d'asile ne constitue ni "un internement", ni "une réclusion", se défend la "Dame de fer" autrichienne. Mais le quotidien viennois, pourtant bien disposé à lever les tabous dans le débat sur l'immigration, constate qu'un "emprisonnement" de 28 jours (le délai prévu pour statuer sur la compétence des autorités autrichiennes à traiter la demande d'asile), pourrait être contraire à la Convention européenne des droits de l'homme.