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La première chose que je fais chaque matin est de prendre mon téléphone pour lire les dernières nouvelles. Et chaque matin, je lis des informations inquiétantes au sujet de nouvelles menaces d’invasion de mon pays, l'Ukraine, par la Russie.
Il s'agit soit du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui déclare que l'adhésion de l'Ukraine à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) signifierait la mort de la Russie telle que nous la connaissons, soit du président russe Vladimir Poutine qui déclare qu'il protégerait ce qu'il considère comme un territoire historiquement lié à la Russie, alors qu'en réalité, il ne ferait qu'occuper davantage les terres de mon propre pays.
Il peut s'agir du dirigeant autoproclamé de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, un fidèle mandataire du Kremlin, qui affirme qu'il se tiendra aux côtés de la Russie si le Kremlin décide d'entrer en guerre. Ou encore le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, qui se dit prêt à envahir Kiev si Poutine lui en donne l'ordre.
Pas vraiment la meilleure façon de démarrer la journée, mais c'est ainsi que nous vivons en Ukraine depuis fin octobre, lorsque la Russie a commencé à envoyer des milliers de soldats et d'armes à la frontière ukrainienne. 122 000 soldats russes sont massés près des frontières orientale et septentrionale de l'Ukraine et dans la Crimée occupée par Moscou, indiquait en décembre le Conseil de sécurité et de défense de l'Ukraine.
C'est la deuxième fois en un an que les Russes accentuent leur dispositif militaire à nos frontières, le précédent renforcement datant d'avril. Cependant, cette fois, c…
