Au lendemain des obsèques de Pavlos Fyssas, le rappeur assassiné dans la nuit du 17 au 18 septembre par un militant d’Aube dorée, To Ethnos publie des “révélations sur les sections d’assaut” du parti néo-nazi. Une expression qui fait référence aux SA d’Adolf Hitler.
Dans un long entretien, un ancien membre d’Aube dorée, la troisième formation politique du pays, entré au Parlement en juin 2012, raconte au quotidien que “pour devenir membre du parti, il faut prouver qu’on est capable de faire des actes violents, qu’on a pas peur de frapper”. Les militants qui ont quitté le parti ou en ont été expuslés font l’objet d’un “harcèlement électronique”, en particulier sur les réseaux sociaux.
L’ancien militant explique également qu’Aube dorée demande à ses membres de fournir une “protection” aux commerçants, en particulier contre la mafia albanaise. De manière plus insolite, il révèle que les collectes de vêtement “pour les Grecs” organisées par le parti finissent souvent sur des étals tenus par des Pakistanais.
De son côté, rapporte Kathimerini, “le gouvernement a ouvert le dossier Aube dorée” :
Les ministres et les forces de l’ordre sont en état d’alerte. Un texte de loi, pouvant condamner les partis comme Aube dorée au titre de "groupe terroriste" sera bientôt prêt. Hier soir [19 septembre], le ministre de l’Ordre publique à transmis au procureur général un dossier avec 30 noms de militants d’Aube dorée des plus dangereux.
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